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Maraudes à mains nues : des moments d’échange et de soutien

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Deux fois par semaine, des bénévoles du Secours Catholique sillonnent les rues de Bordeaux.
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Ces maraudes, qui consistent à aller à la rencontre des personnes vivant à la rue, ont lieu le mercredi matin dans le centre-ville, à pied, et le samedi matin dans le quartier de la Bastide, à vélo.

Suivez les bénévoles et apprenez-en plus sur leurs actions.

 

Comment se déroulent les maraudes ?

Les maraudes du Secours Catholique sont « à mains nues », c’est-à-dire que les bénévoles ne proposent pas d’aide matérielle ou alimentaire.

« Nous privilégions la relation humaine et les échanges avec les personnes rencontrées »,

                                                                                                                                      Olympe, animatrice de réseau de solidarité.                                                      

Olympe Larue, l’animatrice responsable de l’organisation des maraudes bordelaises ajoute : « Une aide matérielle peut être apportée exceptionnellement aux personnes selon leurs besoins ».

 

En revanche, la proposition d’une boisson chaude (café, thé ou soupe avec parfois des petits gâteaux) aide à entrer en contact et facilite la rencontre. Les maraudes se déroulent toujours au moins en binôme, sur un paramètre défini par l’équipe.

 

Une présence chaleureuse et régulière

 

Le samedi matin, à 10h, les bénévoles Bénédicte et Christiane se retrouvent à vélo à côté de la statue du lion bleu de la place Stalingrad avant de commencer leur tournée. Rapidement, elles croisent un homme qu’elles connaissent à côté du Carrefour Market du quartier de la Bastide. Cette personne vit dans un campement situé à proximité, où plusieurs tentes abritent des gens à la rue.

Après avoir pris des nouvelles du jeune homme, les bénévoles entrent dans la cour où se trouve le supermarché. Là, une femme qu’elles connaissent est assise sur un banc. Après lui avoir servi un café, Christiane et Bénédicte prêtent une oreille attentive et bienveillante à ce que dit la personne, sur son quotidien de ces derniers jours.

En sortant de la cour, elles vont à la rencontre de deux hommes, visiblement de bonne humeur. Un des deux les connaît. Les échanges réguliers avec des personnes vivant dans la rue ont permis à Bénédicte (étudiante en études supérieures) de s’ouvrir l’esprit :

« La maraude m’a appris la tolérance. Les personnes à la rue sont des gens aussi humains que les autres »,

                Bénédicte, bénévole.                                     

Le binôme se rend ensuite à vélo dans un espace derrière un immeuble de bureaux où s’alignent des tentes. Elles s'approchent des tentes pour rentrer en contact avec leurs occupants. Deux d’entre eux sont présents et éveillés. Elles discutent avec les deux hommes sur les échanges qu’ils ont eus pendant la semaine, les difficultés rencontrées et les conditions de vie.

Les deux bénévoles participent à la maraude depuis plusieurs années. Ainsi, elles connaissent presque toutes les personnes avec qui elles échangent. « Parfois, c’est difficile de voir que leur situation n’évolue pas. Certains sont à la rue depuis plusieurs années et ne s’en sortent pas », confie Bénédicte.

Les personnes sont toutes contentes et reconnaissantes de pouvoir discuter avec les bénévoles.

« La maraude m’a appris que simplement l’écoute et le respect sont très importants pour les personnes aidées. J’ai pu appliquer cet enseignement à d’autres situations de ma vie. »

                                                                                                                                                               Christiane, bénévole.

Ensuite, près de la place Stalingrad, elles s’arrêtent un bon moment pour discuter avec Ludo, un homme souriant.

La dernière étape du circuit de la journée est le camp constitué de tentes qui s’étend le long du quai Deschamps, dans le parc des Berges. Elles se déplacent en s’arrêtant aux endroits où vivent des personnes à la rue avec qui elles ont l’habitude d’échanger. Une d’entre elles, Sabine, logeait dans un foyer d’urgence jusqu’à il y a peu, et a dû retourner à la rue. Accompagnée de son ami Ange, la femme fait part de ses difficultés à obtenir une place en foyer. Christiane appelle alors les services du 115 pour trouver une solution d’hébergement, sans succès.

 

Il est 13h30 : les deux bénévoles remontent en selle pour rentrer chez elles.

Eric, dessinateur (La Halte de jour Bordeaux)

De l’écoute et des échanges

Le mercredi matin à 9h, les participants de la « Petite Maraude » se retrouvent à la Halte de Jour du Secours Catholique pour préparer le café, la soupe et les gâteaux. Les 5 bénévoles, répartis en 2 groupes, se mettent ensuite en marche.

 

Ils voient rapidement des personnes à la rue et vont à leur rencontre. Les gens partagent les nouvelles autour d’un café. La plupart des personnes abordées sont contentes de se confier sur leur quotidien. Sur leur parcours d’environ 3 heures dans le centre-ville, ils vont rencontrer une quinzaine de personnes.

 

Les bénévoles des maraudes apportent un soutien et une présence régulière aux personnes à la rue. De plus, ils donnent, selon les demandes et besoins des gens, des informations sur des associations et institutions, ainsi que leurs coordonnées. Pour cela, ils s’appuient, entre autres, sur le Soliguide, qui recense les services d’aide aux personnes en difficulté.

 

Nous recherchons des personnes motivées, à l’écoute et disponibles le samedi matin pour renforcer l’équipe de la maraude à vélo.

Vous souhaitez vous engager ? C’est ici.