À la découverte des lieux de rencontre et de partage : #1 – Pessac
Nous commençons ce mois-ci une série d'articles consacrée aux ateliers du Secours Catholique en Gironde. Pour ce premier épisode, nous avons rencontré les femmes de l’atelier tricot qui a lieu tous les jeudis après-midi à Pessac.
Bernadette, une bénévole qui a rejoint le Secours Catholique en janvier 2010, est la créatrice de l’atelier. Son objectif était de proposer une activité manuelle qui donne envie aux gens de venir et qui ne coûte pas grand-chose. Comme elle dit : “On n’a pas besoin d’argent pour passer un bon moment”.
Depuis plus de 13 ans, l’atelier a lieu toutes les semaines dans le local du Secours Catholique de Pessac. L'atelier ayant été interrompu pendant le Covid, les participantes ont recommencé à se réunir en septembre 2022. Bernadette explique qu’elles étaient en demande de se retrouver.
Entre cinq et dix personnes assistent à l’atelier, et la bonne humeur règne parmi elles autour de la table. Évelyne, une des participantes, confie : “Je suis à la retraite et j’apprécie de venir ici pour les rencontres, pour partager et apprendre des choses”. Mado, qui participe depuis le début, a besoin de sortir de chez elle : “Lorsqu’on a travaillé pendant des années, on est habituée à côtoyer des gens… et à un moment, on se retrouve seule. En venant ici, j’occupe mon temps, et j’aime être avec les autres”.
Les participantes tricotent des vêtements pour elles-mêmes ou leurs petits-enfants – l’une d’elle tricotait même une veste pour son arrière-arrière-petit-fils. Pour s’inspirer et trouver des informations, elles consultent parfois un manuel de tricot. Cependant, elles utilisent le plus souvent l’entraide : celles qui savent tricoter apprennent à celles qui ne savent pas.
"Bernadette, comment expliquez-vous la longévité de l’atelier ?
J’y reviens parce que j’aime beaucoup les dames qui viennent ici. Je ne reviendrais pas si ce n’était pas le cas. Et c’est pareil pour elles, elles s’aiment les unes les autres.
Quelle aide apportez-vous aux participantes ?
Il faut avant tout écouter tout le monde, et il faut les aider parfois pour des petites choses. Il y en a une qui ne savait pas lire par exemple. Ce sont des gens qui ne demandent pas d’aide financière, mais qu’on aide pour d’autres choses.
Que conseilleriez-vous aux bénévoles qui voudraient organiser un tel atelier ?
Je n’ai pas de conseils particuliers à donner parce que ce n’est pas un cours de tricot, mais il faut d’abord bien se connaître, et savoir si on aime les gens. Si vous n’aimez pas les gens, si vous n’êtes pas capable d’écouter les difficultés de chacun, c’est difficile.”